Le fer aiguise le fer. Sami Tchak est un immense romancier qui construit, loin des feux de la rampe, son immortalité littéraire. Vaincre la mort, c'est sans doute laisser une trace indélébile dans la neige, une œuvre identifiable, décryptable par ses contemporains et les générations à venir. Encore faut-il trouver du répondant. Encore faut-il une densité réelle à la réception des œuvres produites. Encore faut-il se soustraire aux assignations de toute sorte (celles de l'engagement, d'une production littéraire en langues africaines, de la famille, etc.). Encore faut-il se défaire des contraintes ou de l'indifférence des spots médiatiques.
Ce sont à ces différentes questions que l'essayiste Sami Tchak se propose de répondre dans un texte qu'il choisit de désigner sous le terme d'une comédie littéraire. Les mots ont leur sens. Surtout quand ils sont employés par cet homme de lettres togolais. Une comédie ? Oui, c'est certain. Le sujet est scénarisé avec le souci d'une esthétique soignée que les éditions La Cheminante auront assez bien rendu. Le propos prend la forme d'un dialogue bipolarisé entre Sami et une dame dans le public lors d'une conférence animée par son ami, le critique littéraire Boniface Mongo-Mboussa. Une de ces rencontres où vous avez un élément perturbateur arrivé dans l'assistance avec des certitudes et une volonté de démasquer l'artiste. Avec le flegme et l'érudition qu'il se sait capable d'afficher dans ce genre de circonstances, Sami Tchak répond à des questions ...
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